J’ai lu beaucoup de commentaires positifs sur la console virtuelle PICO-8. Au lieu d’énumérer les bons points de cette console, je vais vous raconter mon histoire avec la PICO-8. Pour ceux qui ne connaissent pas, c’est une fausse console qui permet de concevoir des jeux dans la console elle-même. Cela inclut le code, les graphiques, le son, la musique et les cartes. Les jeux peuvent être facilement partagés en tant qu’images PNG qui représentent des cartouches.
D’abord, un petit peu de contexte. Version courte, j’ai commencé à créer des jeux vidéo il y a longtemps et j’aimais vraiment ça. J’ai commencé beaucoup de projets, avec différents thèmes et genres mais je n’ai jamais sorti aucun des jeux que j’ai créés. En fait, je n’en ai jamais fini un complètement. Après avoir obtenu mon diplôme, j’ai cessé de créer des jeux et je suis devenu développeur de logiciels.
À 31 ans, j’ai décidé de me remettre à la conception du jeu. Je cherchais deux choses : une idée et un moteur de jeu. J’ai eu beaucoup d’idées. La difficulté était d’en choisir une. Le jeu devait être assez conséquent pour que ça soit significatif, pas trop gros pour pouvoir terminer mon premier projet en un an, assez complexe pour que je puisse appliquer les principes du cours de game design auquel je venais d’assister. Eh bref, beaucoup de contraintes et aussi beaucoup d’attentes. Je me suis finalement décidé pour un jeu de plateforme avec une ambiance sombre, jouant avec la peur. Du côté des moteurs, j’en ai pris deux très intéressants : MonoGame et Godot. J’ai testé les deux avec un petit prototype. J’étais presque prêt à commencer mon grand projet.
Ensuite, j’ai commencé à faire des estimations sur le temps nécessaire pour réaliser le tout : code, graphiques, musique, effets, game design, niveaux, histoire. Même pour faire une démo à un seul niveau, j’aurais dû passer énormément de temps avant d’avoir quelque chose de jouable. Cela aurait signifié : rien pour montrer à des amis, rien de gratifiant pour moi, et beaucoup de difficulté à conserver ma motivation. À ce moment, j’ai vu une vidéo sur PICO-8. Je devais le tester.
Ce que PICO-8 m’a apporté est simple : ça m’a permis de faire un jeu auquel les gens peuvent jouer, en quelques heures seulement. J’avais déjà utilisé le langage de programmation LUA, qui est utilisé pour créer des jeux dans la PICO-8. Pour les graphismes et les sons, il n’a fallu que quelques minutes pour obtenir quelque chose de sympa sans aucune compétence en dessin ou en musique. La meilleure chose à propos de la PICO-8 c’est que les restrictions qu’elle impose m’ont empêcher de passer trop de temps sur les détails. Ces contraintes m’ont aidé à me concentrer sur ce qui compte : terminer un jeu.